Facile d’être un personnage de roman ? Vous imaginez pas ! L’auteur vous colle un nom “original”, en général parfaitement surréaliste. Il vous colle une description, assez bizarre pour que l’on vous remarque, et que l’on se rappelle de vous. Accoutré comme ça, vous vous imaginez vous promener tranquillement dans la rue ? Et la psychologie, parlons-en de la psychologie ! Quand elle n’est pas inexistante, on vous colle des trucs compliqués, tout droit sortis des manuels de psychiatrie ! Non seulement vous avez un nom dont un cochon d’Inde ne voudrait pas, non seulement vous avez un accoutrement et une dégaine à vous faire jeter des pierres dans la rue, mais en plus il faut qu’on soit des psychopathes infréquentables ! Vraiment je vous assure c’est pas facile d’être un personnage de roman !
Exemple, pas plus tard que tout de suite, mon auteur (vous parlez que c’est le mien, je m’en passerais bien), mon auteur, donc, a imaginé pour son prochain roman un membre d’une secte, à la fois intello surdiplômés, culturistes et ancien du GUD. Et voilà-t-il pas qu’en plus il me fait parler comme un livre ! Ben merde, on m’aura tout fait faire ! En plus (oui, j’ai un peu le don de double vue) il a déjà prévu qu’il va m’arriver des bricoles, genre désagréables ! Un intello du GUD à qui il arrive des misères, l’auteur trouve même ça original ! Quel plouc !
Il y a pire bien sûr. Les rôles de héros, c’est casse-gueule vous imaginez pas. Il vous arrive toujours des pépins, à croire que vous le faites exprès. Quant aux méchants dans les histoires, mais quelle platitude ! Boooh ! Je suis le méchant, je fais peur aux petits enfants ! Hop le gentil arrive, me tue (tu parles que c’est gentil, ça, tuer les gens !) et c’est tout ! Comme si le matin, en me rasant, devant mon miroir, je me disais : “Haha ! Je suis méchant, que vais-je faire de vilain aujourd’hui ?”
Sans compter tous les personnages secondaires. Ah, ça, on en met du monde dans le même panier ! Le meilleur ami du héros, ou le serviteur du méchant, ou la concierge sans dialogue à peine évoquée de deux mots, ils ont tous le même statut : personnages secondaires !
Au moins au cinéma, il y a des seconds rôles ! Ils ont même leurs Oscars ! Dans les romans ? Pensez-vous, Nada ! Tiens, l’autre, là, il mériterait qu’on fasse grève. La grève des personnages de roman. Ça sonnerait bien, vous trouvez pas ?
Exemple, pas plus tard que tout de suite, mon auteur (vous parlez que c’est le mien, je m’en passerais bien), mon auteur, donc, a imaginé pour son prochain roman un membre d’une secte, à la fois intello surdiplômés, culturistes et ancien du GUD. Et voilà-t-il pas qu’en plus il me fait parler comme un livre ! Ben merde, on m’aura tout fait faire ! En plus (oui, j’ai un peu le don de double vue) il a déjà prévu qu’il va m’arriver des bricoles, genre désagréables ! Un intello du GUD à qui il arrive des misères, l’auteur trouve même ça original ! Quel plouc !
Il y a pire bien sûr. Les rôles de héros, c’est casse-gueule vous imaginez pas. Il vous arrive toujours des pépins, à croire que vous le faites exprès. Quant aux méchants dans les histoires, mais quelle platitude ! Boooh ! Je suis le méchant, je fais peur aux petits enfants ! Hop le gentil arrive, me tue (tu parles que c’est gentil, ça, tuer les gens !) et c’est tout ! Comme si le matin, en me rasant, devant mon miroir, je me disais : “Haha ! Je suis méchant, que vais-je faire de vilain aujourd’hui ?”
Sans compter tous les personnages secondaires. Ah, ça, on en met du monde dans le même panier ! Le meilleur ami du héros, ou le serviteur du méchant, ou la concierge sans dialogue à peine évoquée de deux mots, ils ont tous le même statut : personnages secondaires !
Au moins au cinéma, il y a des seconds rôles ! Ils ont même leurs Oscars ! Dans les romans ? Pensez-vous, Nada ! Tiens, l’autre, là, il mériterait qu’on fasse grève. La grève des personnages de roman. Ça sonnerait bien, vous trouvez pas ?